Le gluten : qu’en est-il ?
L’enquête menée par le cabinet Occurrence
Dans un contexte où les pathologies et symptômes liés au gluten bénéficient toujours d’un large écho dans les sphères médicale et médiatique, le CIFAP – Observatoire du pain – a confié, au cabinet Occurrence, une étude pour mieux appréhender le phénomène. En voici les principaux résultats.
Concernant le grand public
En 2019, comme en 2015, 18 % des Français se déclarent, intolérants, hypersensibles ou allergiques au gluten. Ces proportions restent très supérieures aux pourcentages établis par les autorités de santé qui les estiment à moins de 5 % (1 % d’intolérants – maladie coeliaque –, 2 à 3 % d’hypersensibles et environ 0,2 % d’allergiques).
Il semble que depuis 5 ans le sujet du gluten se soit normalisé. Il est perçu ni comme positif ni comme négatif pour 2 Français sur 3 et comme une mode par 70 % d’entre eux (+15 % par rapport à 2015). Mais il engendre des pratiques de vigilance et/ou restrictives en matière de consommation.
Concernant les professionnels de santé
Le gluten reste un sujet présent dans la relation praticien/ patient. Il apparait dans les diagnostics à l’échelle du mois. 79 % des praticiens indiquent que les patients abordent spontanément le sujet du gluten (contre 71 % en 2015).
Assez logiquement, les professionnels de santé ont un sentiment d’information sur le gluten supérieur à celui des Français, mais ce sentiment reste faible car seuls 32 % des praticiens considèrent qu’ils sont bien informés. Leurs sources d’information sont la presse médicale et scientifique (71 %) et Internet à hauteur (48 %).
Conclusion du cabinet Occurrence
• Il semble que les effets quelque peu négatifs de la surmédiatisation du gluten révélés par la première vague de ce baromètre (2015) soient atténués ;
• Pour les Français, le sujet concerne en priorité les personnes qui ont été diagnostiquées et/ou qui sont suivies par un médecin. Ainsi seuls 9 % de Français disent avoir modifié leur alimentation après avoir entendu parler du gluten.
• Pour les professionnels de santé, il subsiste une forte dichotomie entre leur déclaratif assez significatif en matière de diagnostics liés au gluten et leur perception et usage de médecin qui sont beaucoup plus mesurés qu’à la précédente vague.
• Ces tendances incitent à continuer à occuper l’espace médiatique à travers de la pédagogie sur l’apport de l’ingrédient naturel gluten et sur l’absence de fondement d’un régime sans gluten pour les personnes qui n’ont pas d’incompatibilité médicale diagnostiquée.
SOURCES : Cabinet Occurrence pour le Cifap/Observatoire du pain – mars 2019
18/10/2019