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Qu’est-ce que la satiété ?

Tout au long de la journée, l’organisme humain enchaîne successivement des sensations de faim, de rassasiement et de satiété. Elles sont liées à des mécanismes qui les modulent et qui font intervenir de nombreux paramètres : mécaniques, de texture, nutritionnels, hormonaux et psychologiques.

La faim 

C’est une sensation souvent déplaisante qui commence généralement après quelques heures passées sans manger. Elle est liée à une baisse de la glycémie. Elle conduit à la recherche et à la consommation d’aliments. Elle peut s’accompagner de phénomènes désagréables : contractions gastriques, gargouillis intestinaux, voire une fatigue intellectuelle et/ou physique.

Le rassasiement 

C’est une sensation perçue immédiatement après le repas quand on n’a plus faim. Il conduit en principe, à l’arrêt de la prise alimentaire. Interviennent dans le rassasiement : la mastication nécessaire lors de l’ingestion des aliments et le temps du repas qui doit être d’au moins 20 minutes. Attention aux aliments mous ou liquides et aux repas « pris sur le pouce ».

La satiété

C’est le terme extrême du rassasiement quand la satisfaction d’un désir ou d’un besoin (faim, soif) dépasse le stade de l’extinction de l’appétit. Elle maintient l’inhibition de la faim entre deux repas.

Les mécanismes de la satiété 

La satiété repose sur quatre éléments :
  • Des facteurs sensoriels : vue, odeur, goût, texture.
  • Des facteurs cognitifs : croyances et attentes du consommateur par rapport aux aliments, contrôle de la prise alimentaire, régimes, chronobiologie ;.
  • Des facteurs préabsorption intestinale qui informent l’hypothalamus cérébral
    - distension gastrique ;
    - stimulation des hormones qui réduisent la prise alimentaire (leptine, cholécystokinine, peptide YY, entérostatine…) ;
    - inhibition d’hormones qui stimulent la prise alimentaire, comme la ghréline.
  • Des facteurs post-absorptifs :
    - l’apport calorique du repas ; 
    - la composition nutritionnelle du repas ; les protéines, les fibres, l’eau sont les nutriments les plus rassasiants, puis viennent les glucides et enfin les lipides qui le sont moins ;
    - le temps de contact des nutriments avec les cellules des parois de l’intestin grêle .

Les perturbations des mécanismes de la satiété

  • Le consommateur peut mal percevoir les signaux de satiété
    - soit qu’il n’est plus à l’écoute de ses besoins et a perdu sa faculté d’autorégulation ;
    - soit qu’il est distrait, par exemple, s’il regarde la télévision en mangeant. 
  • Le consommateur peut également refuser de percevoir les signaux de satiété
    - soit que le sujet « mangeur émotionnel » cède à ses impulsions, ce qui peut conduire notamment en cas de stress, à l’apparition de troubles du comportement alimentaire (hyperphagie « parce que c’est trop bon », grignotage, craving, boulimie) – le sujet confond « faim physiologique » et « faim psychologique » – ;
    - soit la personne se livre à un contrôle volontaire sur les quantités d’aliments ingérés (orthorexie, régime restrictif…).
  • D’autres éléments peuvent perturber la prise alimentaire :
    - des éléments physiologiques (règles, grossesses) ;
    - des maladies (Parkinson, Alzeimer) ;
    - la prise de certains médicaments ;
    - la consommation de toxiques (drogues). 

12/12/2016


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